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Je terminais le volume 4 de cette « Fabuleuse histoire des jouets Euréka » par l’époque de l’après-guerre, quand l’usine relançait doucement sa production, à l’image de la France de la fin des années 40, toujours en manque de matières premières.
Les catalogues de cette période sont peu nombreux, et pour cause, mais nous constatons que quelques jouets à flèches et à plombs présentés sur des cartons dessinés par Francisque Poulbot, donc provenant du stock d’avant-guerre, étaient à nouveau proposés à la vente.
Certaines voitures à pédales pouvaient paraitre étranges, modèles issus des assemblages hétéroclites provenant de stocks de pièces d’avant et d’après guerre. J’ai rencontré, par exemple, une Baby 35 affublée d’un « museau » de Baby 48, qui ne figuraient pas sur des catalogues.
Mais… mais, nous verrons plus tard que cette méthode fut appliquée très officiellement sur les 100/53, puis sur les 200/53, 300/56, 400/56, Ariane, etc.
Nous nous sommes plusieurs fois posé des questions sur « l’originalité » de quelques modèles et nous savons que le magasin disposait des pièces et, dans certains cas, selon les commandes, l’atelier de montage « adaptait »… (Vous pourrez examiner tous ces détails dans mon prochain guide « A propos d’une restauration » que recevrons GRATUITEMENT et automatiquement tous les membres INSCRITS à notre Univers, en cliquant dans le rectangle à droite de cette page: ABONNEZ VOUS).
L’usine avait perdu sa tête, M. Kratz n’était plus de ce monde, son gendre M. Guérin l’avait remplacé et M. Xavier Grandvoinnet avait pris une retraite bien méritée.
On peut relever depuis cette date et sous la nouvelle Direction technique de M. Marcel Grandvoinnet, jusqu’à la fin de la production des voitures à pédales en 1972, 14 nouveaux modèles sans compter les variantes, et rapidement les cadences vont s’accélérer.
En 1948 Euréka propose officiellement le premier modèle d’après-guerre, la BABY 48 (en 3 variantes), code usine EK 23, qui sera produite pendant 5 ans env.
Un peu plus tard cette version équipée d’un bras amovible dont l’embase est fixée sur l’arrière donnera naissance à l’Auto-École, qui pouvait faire office de poussette.
Cette petite auto de 1,10m de long est « épaulée », la même année, par une plus grande à la silhouette identique, la JUNIOR 48 1,35 m, en 2 variantes au catalogue de 1950 code EK25.
En 1953 suivra le « 1er ÂGE 53 » code EK26, mais les habitudes de consommation changeant, la croissance se fait déjà sentir avec sa demande de nouveauté, et la durée de vie des modèles est ramenée à 3 ans.
Cette même année 53 verra également la naissance de la 100/53 code EK27 , en 2 variantes.
Celles-ci sont petites (1 m, 1,15 m) alors la grande 200/53 (1,43 m) code EK28, sera également produite à partir de 1953, en 2 variantes.
En 1955 l’usine fabriquera sa dernière TRÈS BELLE VOITURE À PÈDALES, sa dernière biplace, la BIPLACE 55 code EK29, longueur 1,70 m. chef d’oeuvre de M. Marcel Grandvoinnet.
Nous avons vu que la fabrication de la coque de celle-ci, en fibres de verre, avait été confiée au célèbre carrossier CHAPPE ET GESSALIN, le fabriquant des coques des DB Le Mans, et dont les voitures furent plus connues sous le nom de C.G., associé à SIMCA.
Pourvue de 4 pédales, cette biplace55 sera luxueusement équipée, pour vous rappeler…(cliquez sur mes billets:
Gros plan sur la biplace 55
carrosserie en fibres
Le type 300/56 code EK30 sort en 1956, petit modèle de 0,83 m de long, en même temps que le 400/56 EK31 long de 1 m suivit peu de temps après par l’Eurékart, sans code usine, un intéressant karting, engin à la mode et de belle facture.
Mais déjà la demande faiblit et la production s’essouffle avec les modèles ARIANE code EK32, longueur 0,83 m. (caisse de la 300/56), et SIMCA 1000 code EK33, en 2 longueurs 1,10 m et 1,20 m et 5 variantes qui ne sortent que 4 ans plus tard en 1960, bien que l’on puisse noter les efforts déployés pour multiplier les offres à partir d’une même caisse en ajoutant un pare-brise, ou un pare-choc, ou un éclairage électrique, ou un coffre ouvrant, ou encore des bandages plus gros etc., tout comme avec la 404 code EK34 également de 1960 en 5 variantes.
Avec ici, pour beaucoup, un cadeau de fin d’année, UN SCOOP, la R8 qui figure bien au catalogue de 1960. Elle utilise les 2 caisses identiques à celles de la Simca 1000, 1,10 m et 1,20 m, proposée également en 5 variantes.
Mais… Quid de cette voiture à pédales qui ne figure pas dans le livre de M. Grandvoinnet et que je n’ai jamais rencontré ? Ne serait-elle restée qu’à l’état de prototype ?
7 ans plus tard, en 1967, la caisse qui a été utilisée sur la 300/56 et sur l’ARIANE reçoit une calandre de SIMCA sur le modèle SIMCA 1300 code EK 35 et ce sera hélas « Le chant du cygne », avec, sortie en même temps, la dernière voiture à pédales fabriquée par Euréka jusqu’en 1972, la R-16 code EK36. .
A cette époque les dés sont jetés, bien que des jouets à flèches, à plombs et en bois seront encore fabriqués jusqu’en 1982 entrainant quelques créations dans ces matières, mais sous d’autres entités juridiques, d’abord SICOPAL et ensuite NORMANDY-SPORT.
Pour les collectionneurs de fusils, carabines et autres pistolets je peux citer quelques créations intéressantes comme la célèbre carabine à flèche Winchester par exemple.
Je dois avouer que j’ai toujours été fasciné par cette carabine de cow-boy, à tel point que je me suis permis d’en modifier une un peu défraichie pour en faire une Mare’s laig, vous souvenez-vous, l’arme de Stève Mac Queen dans ce feuilleton T.V. mémorable, pour ma génération, « Au nom de la loi ». La voici, à flèche, une modification par moi-même du modèle Euréka.
Un autre fusil à flèche m’a toujours émerveillé : Le fameux Tromblon !
Avouez qu’il est cocasse celui-ci ! Son mécanisme pourrait être comparé à celui de nombreuses armes à feux : au coup par coup ou par rafale, mais ici sans sélecteur de tir, uniquement commandé par l’unique pression plus ou moins douce sur la queue de détente ! ! !
Et, pour en faire souvent la démonstration, je peux vous affirmer que son utilisation au coup par coup fonctionne parfaitement après… De bonnes séances d’entrainement, mais, quel jouet !
Le fusil à 2 coups aux canons superposés reflétait parfaitement une arme alors d’actualité, tandis qu’un petit modèle moins couteux (pour ne pas dire low cost) à 2 coups juxtaposés enrichissaient la gamme des fusils.
Dans la gamme des pistolets, la version nickelée du modèle Browning fonte et le pistolet à crosse de bois verni pouvaient à nouveau attirer l’attention.
La gamme des tirs a conservé quelques anciennes solutions mécaniques comme le classique tir aux pigeons, le tir Hallali au gibier à poils, et le même principe mais en version gibiers à plumes dit »aux oiseaux », La Poule aux Oeufs d’Or, le Ball-trapp légèrement modifié par l’emploi d’un nouveau plateau, etc.
Cette gamme a connu de jolis succès dont ses « nominations » aux « Oscars »… du jouet en 1968 et 1969 pour le tir aux pigeons revisité avec ses pigeons en 3 dimensions grâce à la matière plastique, et pour la carabine à air comprimé ZZZ..
On voit également apparaitre l’électrification, en basse tension par piles, avec les tirs aux O.V.N.I, aux ballons, aux soucoupes et le Studio-Tir
Au niveau des cartons/présentoirs, si nous voyons toujours des exemplaires par Poulbot, nous pouvons découvrir les nouveautés « animales » avec les canard, lièvre, phoque, animaux de la jungle, etc. ainsi qu’un intéressant « Robin des Bois » équipé d’une arbalète, d’un carquois et des traits adaptés.
Sur ces derniers catalogues nous pouvons noter une ultime tentative, la relance du jouet en bois avec la gamme M.DUBOIS, des trains, des camions, des tracteurs, magnifiques, toujours dans la qualité Euréka, ici présentée par le jeune Frédéric
.
Et j’allais oublier des outils de jardin, une bêche et un râteau !
D’autres jouets seront construits, mais sous d’autres enseignes, et c’est sur cette triste fin que se terminera en 1982, comme l’a si bien écrit M. Marcel Grandvoinnet, UN SIÈCLE DE JOUETS DE RÊVE;
Pour ma part, après une trentaine d’années d’études des jouets au cours de mes restaurations, de rencontres avec Monsieur Marcel Grandvoinnet, avec son épouse, et avec leur fils Frédéric, j’ai tenté ici, très humblement, de partager avec vous mes connaissances et ma passion pour cette grande marque de jouets que fut EURÉKA.
S’il vous plait, ne m’en veuillez pas si j’ai omis quelques passages, confondu quelques dates, j’ose espérer simplement que cette histoire aura eu le mérite d’attirer votre attention, et peut-être, en vous rappelant quelques joyeux moments de votre jeunesse, vous aura-t-elle permis d’envisager une Bonne et heureuse Année 2018
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De magnifiques pièces. Je vous souhaites ainsi qu’à vos proches une .magnifique année 2018.
Meilleurs vœux de santé et de bonheur pour 2018, Merci, Dominique, de continuer à nous enchanter avec ces souvenirs, témoignages et surtout ces magnifiques jouets conservés ou restaurés à leur splendeur d’origine.
Preuve en est qu’il y a encore des encyclopédies vivantes parmi nous merci Dominique pour ce merveilleux voyage dans le temps et l’enfance a bientôt avec de nouvelles aventures