GROS PLAN SUR… L’EURÉKA SPORT 23.

Aujourd’hui un GROS PLAN sur une grande (1,55m) et belle auto, au mécanisme sophistiqué, sorti des ateliers Euréka en 1923 et construite pendant 3 ans, la SPORT 23, code usine EK 02 pour le deuxième modèle fabriqué par la marque. Faute de posséder cette merveille qui fait partie des 4 qui me manquent (cruellement… avis aux vendeurs! ), je dispose d’un bon dossier de restauration, celui de l’un de mes amis Américains « DOUG » qui, jamais avare de photos, nous permet d’observer ce superbe modèle souvent appelé « Papillon » à cause de ses ailes. La Carrosserie en 2 parties, toute en tôle, repose sur un châssis en bois relevé vers l’arrière. Le radiateur nickelé, pièce maîtresse de la partie avant, rappelle déjà sans la nommer la marque Chenard-et-Walker. On le trouve également, comme son bouchon à 6 pans et bien d’autres pièces, sur le modèle qui suivra, la Sport 24. Le capot amovible est maintenu par 4 pattes reliées à 4 ressorts fixés sur le châssis. Le siège capitonné est solidaire de la partie arrière et l’ensemble réglable peut faire varier la longueur hors-tout de la voiture. L’auto est portée par 4 roues indépendantes suspendues à l’avant par des ressorts hélicoïdaux, tout comme l’essieu arrière. Ces roues à rayons sont munies de bandages en caoutchouc de 31 cm de diamètre.
Et maintenant parlons un peu de ce fameux mécanisme tout à fait novateur, mis au point sur le modèle précédent « Sport 22 » par l’ingénieur Maison, Mr Xavier GRANDVOINNET, Merci Monsieur ! ! ! J’en profite pour adresser une pensée émue à son fils, Monsieur Marcel GRANDVOINNET, a qui nous devons également bon nombre de beaux jouets Euréka, qui lira vraisemblablement ce billet.
La propulsion est assurée par 2 pédales suspendues rappelées par 2 longs ressorts et comportant chacune 2 repose-pieds en bois. Celles-ci entraînent des tirettes agissant sur des chaînes à double rouleau enroulées autour de pignons à dents sautées, ces pignons à cliquets étant solidaires de l’essieu arrière. Le débrayage et le freinage s’effectuent à l’intérieur de la carrosserie à l’aide d’un unique et grand levier terminé par une boule nickelée, celui-ci agissant d’une part en écartant les pignons grâce à 2 fourchettes placées sur l’essieu arrière, et d’autre part sur une sangle en feuillard qui enserre un tambour en bois.
Le volant identique à la Sport 24 comporte la commande des 2 phares électriques fixés sur les côtés du radiateur.
Félicitations à Doug pour sa restauration très réussie malgré la sophistication de la mécanique. (Peut-être un vert un peu plus foncé ? ? )
Mais… Bravo et Merci Doug !

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