J’aborde aujourd’hui un sujet peu traité jusqu’alors et pourtant loin d’être inintéressant, la marque « DIAMANT », créée par Mr Jean PIDOUX au début des années 1950, dont les ateliers étaient situés à Béziers (34), 20 Avenue de Belfort (Jean Moulin).
Outre ses célèbres voitures populaires, 2CV Citroën, 4CV Renault, Panhard Dyna Junior, Peugeot 203 et 403, diverses Simca et j’en passe, J’apprécie également ses créations originales notamment les Simca utilitaires, la Bugatti, la moto, le très méconnu Cabriolet Citroën Traction Avant et le joyeux avion « Aéro-Comet » .
Nous pouvons seulement regretté qu’il ne se soit pas essayé sur une auto de pompiers, à la manière de Marylin : Pom-Pom… Pidoux ! (N’y voyez aucune allusion à un ancien Président de la République).
Si le dessin un peu naïf des sujets peut prêter à controverse je plaide aujourd’hui en la faveur de ce style très enfantin qui sied bien aux voitures à pédales. J’ai débuté la restauration de mon Aéro-Comet et je n’ai que peu de photos à mettre en ligne mais vous conviendrez qu’elles ont le mérite de ne pas être courantes.
Les nombreux dessins que vous pouvez consulter proviennent des catalogues 1954-55, 1956 et 1962-63.
RESTAURATION D’UNE DS 19 MORELLET et GUÉRINEAU
Il y a au moins… quelques années, j’avais accepté avec plaisir, pour mon ami Matthieu (avec 2 t ), de restaurer sa DS 19 M-G, modèle de base, 1961. J’ai enfin débuté cette restauration la semaine dernière pour la terminer aujourd’hui.
De nombreuses questions me parviennent régulièrement sur le blog de notre « Univers », souvent la même : « Comment restaurer une VAP ? ».
Je vais donc tenter, pour répondre un peu à celle-ci, de partager avec vous mon ouvrage, en toute modestie, sans aucun professionnalisme, uniquement guidé par ma passion et mes connaissances acquises grâce à elle durant ces dernières décennies.
Nous pouvons déjà noter l’immatriculation en usage chez Morrellet et Guérineau : 19 – MG – 61. 19 pour DS 19, MG pour Morrelet-Guérineau et 61 pour l’année 1961. J’ai eu l’occasion de relever sur les DS les années 1959 à 1968.
Vous trouverez dans l’ordre des photos:
-L’état du sujet après décapage chimique. La peinture était appliquée directement sur la tôle de récupération, matériau de très mauvaise qualité à cette époque (Ha, ces ferrailleurs !). Avec les années la corrosion a fait son oeuvre, sous la couche de peinture en creusant légèrement l’épaisseur du métal ce qui va nécessiter plusieurs couches d’apprêt (vous savez, celui que l’on applique avant ? ? ?) Pour découvrir les « surprises » n’oubliez pas de cliquer sur les photos.
– Le décabossage. L’emploi de plusieurs marteaux, tas de carrossier et emporte-pièce bricolés en bois dur s’avère nécessaire. Les garçons, toujours un peu brutaux, aimaient bien simuler des carambolages en poussant des objets sur leur passage, poubelles (métalliques à l’époque), poussettes et landaux, trottinettes etc., d’où la présence de nombreuses bosses sur la carrosserie et sur les accessoires en aluminium pare-chocs, calandre et phares
– Le masticage. (conseil du médecin généraliste : Toujours bien mastiquer ! )
– L’application de la première couche d’apprêt, suivie d’un ponçage en règle, à la cale.
– Le masticage (suite) et après un ponçage la découverte d’une résistance farouche des « pleins et des déliés ».
– L’application de la deuxième couche d’apprêt, suivie d’un autre ponçage à la cale.
– La peinture de la caisse, en bleu.(origine).
– La peinture des roues, du siège et du volant, en blanc cassé.(origine).
– Le décabossage des pièces en aluminium.
– Un premier ponçage de celles-ci au papier à l’eau grain 180 pour supprimer les rayures les plus profondes.
– Un deuxième ponçage au papier à l’eau grain 600.
– Un troisième ponçage au papier à l’au grain 1000.
– Un dernier polissage au feutre, à la machine.
– Peinture noire sur l’aluminium du pare-choc avant et plaque minéralogique.
– Fabrication en décalcomanie et application du numéro d’immatriculation.
– Fabrication du pare-choc arrière perdu dans les carambolages.
– Fabrication du support de pare-brise en aluminium, également égaré au cours de cette cinquantaine d’années.
– Fabrication du pare-brise (la garantie bris de glace n’avait pas du être souscrite) découpé dans une feuille de « Lexan » après réalisation d’une ébauche préalablement découpée dans un morceau de carton.
– Dérouillage et polissage de chaque vis, rondelles, écrous à oreilles etc., bref de toute la visserie et boulonnerie spécifique conservée d’origine, seules les goupilles sont neuves.
– Les pneus sont nettoyés à la brosse et au dégraissant, et ensuite au diluant de nettoyage qui leur redonnera cette teinte mate et l’aspect neuf. La phase la plus délicate restant le remontage sur les roues, avec d’infinies précautions.
– Remontage de l’ ensemble, une phase de travail très agréable sur des pièces propres pour redonner vie au jouet .
– La traditionnelle « Séance Photos ».
– Et enfin, la récompense, le bonheur… La restitution de « La Belle » à mon ami Matthieu (avec 2 t ) ! ! !
Si cette opération vous tente… Je vous souhaite « Bon courage ! »
LA RENTRÉE ? GROS PLAN SUR LE ROADSTER EURÉKA SP 33
La Rentrée ? Deux mots qui pourtant ne m’interpellent pas…? Ha oui, j’oubliais, je suis en retraite ! Mais ma situation m’autorise à laisser divaguer quelque peu ma pensée et je pense à vous !
A vous tous « Les forcenés du boulot », les « entrepreneurs de l’impossible », pour qui ces 2 mots pourraient déclencher en votre psychisme une dépression assez élevée pour ne pas être repoussée par l’anticyclone des Açores déjà reparti vers ses origines. Je souhaite, par ce billet, participer à votre effort avec ampathie (je serai moins seul) pour vous aider à mieux surmonter cette nouvelle reprise. Je vous remercie de consacrer quelques minutes à la saine lecture de mes lignes qui devrait vous apporter réconfort et sérénité en vous rappelant que la France, en 1933… C’était une grande nation !.
Pour cette « rentrée » 2012 j’ai le plaisir de vous proposer ce GROS PLAN sur mon roadster Euréka Bugatti Sport 33, référence Sport 302, code usine EK 14 , superbe jouet sorti des tiroirs de Monsieur Xavier Grandvoinnet et construit à partir de 1933 jusqu’en 1940. Et quelle auto !
Longue de 1,45 m., d’un poids de 28 kg., elle repose sur un châssis constitué de 2 longerons en U soudés à une traverse avant et à un caisson pour sa rigidité.
La carrosserie en roadster, au capot démontable, possède une portière (gauche) ouvrante avec 2 pochettes intérieures, et un coffre également ouvrant. Elle arbore le célèbre tableau de bord ovale à 4 cadrans.
La suspension est assurée à l’avant par 2 roues indépendantes et 4 ressorts hélicoïdaux opposés, et la direction par une crémaillère démultipliée.
La propulsion, à 2 pédales indépendantes à sangles tirant sur 2 roues à rochets et 2 pignons débrayables, est inspirée du système de la « Grand-Prix » aux différences près que les 2 cliquets sont ici solidaires de l’essieu arrière alors que sur la Grand-Prix ces 2 mêmes pièces sont fixées à un essieu séparé qui entraîne par une chaîne et 2 pignons l’essieu arrière moteur fixés sur 2 roulements à billes.
La consommation pouvait, à l’époque, dépasser les « 2 verres de grenadine à l’eau au kilomètre ».
La Sport 33 ne possède pas, comme la Grand-Prix, 2 leviers mais un seul qui assure à la fois le débrayage et le frein (tambour sur la roue arrière droite). Celui-ci est surmonté de la nouvelle boule à taille réduite, toujours en fonte de zamac nickelé, qui équipe déjà la G.P., c’en est désormais terminé des grosses boules utilisées sur les modèles 24, 23 et 22.
Cette auto était déclinée en 2 variantes, le modèle 301 standart (sans ailes) ou comme ici le modèle 302 avec ailes, grands phares électriques (semblables aux Grand-Prix et Biplace côte-à-côte) commandés par un bouton poussoir en zamac nickelé à platine ovale et non plus ronde, situé à droite du tableau de bord. L’ensemble était peint en 2 tons, l’intérieur et les roues de couleur identique, comme le démontre la 10ème photo extraite du catalogue.
Mon modèle est équipé des 3 options proposées à l’époque : Roues sur pneus gonflables « ballon 300X55 », Sujet de bouchon de radiateur et Pare-chocs nervurés.
A la vue de ce jouet (n’oubliez pas de cliquer sur les photos) on ne s’étonne plus que la production de l’usine ait pu atteindre 300 voitures/jour au 4ème trimestre de l’année 1933, et qu’en cette même année 53.000 autos à pédales soient sorties des ateliers Euréka pour être expédiées, à cette époque, aux 4 coins du Monde. Une belle notoriété pour la France !
CARTES POSTALES
Toujours en vacances ? Quoi de mieux en cette période estivale qu’une belle envolée de cartes postales…
Rien que pour vous, et plus spécialement vers la Normandie, du côté de Douville pour Messieurs Xavier et Marcel GRANDVOINNET à qui nous devons ces merveilleuses Euréka dont cette fabuleuse « Grand-Prix » déclinée ici dans tous ses états. BONNES VACANCES !
SIMCA ARIANE PIERRE GUY, modèle avec "INDICATEUR DE DIRECTION", n° 3 BIS
Après les « Juillettistes », place aux « Aoutiens »… Aujourd’hui quelques photos, sans commentaire (les vacances), d’une rare Auto-GUI « Simca Ariane avec indicateur de direction », bizarrement placés en haut des ailes ? Elle possède encore ses pièces d’origine !
Quelques modèles ont été fabriqués avec ces fameux « clignotants » qui ne clignotaient pas, référencés n° 3 « BIS », comme cette « Peugeot 403 » au catalogue de 1957, photo en prime !
"SUPER SONIC" – MURRAY – (U.S.A.) 1954.
Avec ce billet je vous invite aux voyages, vers le « Nouveau Monde » pour faire connaissance du constructeur, et dans notre enfance, celle des années « 50 », pour rêver un peu au vol spatial.
En effet je vous propose aujourd’hui un jouet à pédales peu commun en France, une espèce d’avion-fusée décliné en 3 versions par le constructeur Américain Murray -Ohio- (à Cleveland) à partir de 1954. Celui-ci se dénomme Super-Sonic JET et l’on trouvera pendant une dizaine d’années deux autres variantes sous les noms de ATOMIC MISSILE et SKY ROCKET, seules les robes seront différentes, du bleu ciel au rouge en passant par le gold
Ces jouets aux noms significatifs nous replongent totalement dans l’univers des années « 50 », la science-fiction et ses feuilletons T.V., ses B.D., ses Comics et Supers Héros.
Ils se voulaient à la fois avions, fusées, missiles, avec leurs 2 manettes/poussoirs de commandes, leurs 2 réacteurs, leur unique roue avant directionnelle commandée par un volant cintré non fermé, quelles Gueules ! ! !
Ceux qui, comme moi, ont murit à cette époque comprendront mieux que quiconque mes propos, ils se remémoreront certainement l’influence de nos libérateurs d’outre atlantique sur notre quotidien et le « dream » permanent de « l’Américan way on life ».
On trouvait également des objets aux lignes similaires, à une échelle un peu plus grande, sur certains manèges forains, souvent fabriqués en Belgique.
Pendant ces années, 3 constructeurs Européens se lançaient dans l’aventure des avions-fusées à pédales: Le Français JEAN PIDOUX avec, au catalogue de 1956, « L’ Aéro Fusée COMET« , l’Italien GIORDANI et l’« Autoreattore » fabriqué également sous licence par l’Anglais Tri-Ang sous le nom de… « Super-Sonic Plane » ! Mais ceux-ci feront l’objet de futurs articles, quand la restauration de mes exemplaires sera terminée.
LES MOTOS-TORPILLES EURÉKA
Une fois n’est pas coutume, avec ce billet je m’écarte des autos à pédales pour des jouets à 4 roues certes, automobiles sans carrosserie, tout en traitant un sujet qui m’est cher, la marque Euréka.
A partir de 1924 on trouve au catalogue de celle-ci un modèle particulier, ce n’est pas un cyclo-rameur au sens strict du dictionnaire, le cyclo-rameur est un « tricycle » (stricto sensu) que nous retrouverons plus tard sous cette appellation chez ce même fabricant en 1938. Euréka a appelé son quadricycle « Moto-Torpille », à classer dans la catégorie des « Rameurs », ces fameux engins dénommés « Irish Mail » par nos amis Anglos-saxons ou encore « Holländers » en Allemagne.
Grâce à une étude réalisée en 1920 par Mr Xavier Grandvoinnet alors directeur technique chez EURÉKA, on peut noter 6 nouveaux jouets au catalogue 1924, les Motos-Torpilles classées par numéros de 1 à 6, selon leur longueur et leur technologie.
Du n°1 long:0,80 m. équipé de roues diamètre 135mm, au n° 6 long: 1,00m. monté sur des roues de 250mm, Seuls les n°s 4 et 6 étaient pourvus d’un siège à glissières, tous avec des roues pleines. Plus tard, un peu avant la guerre de 40, Euréka n’hésitera pas à utiliser tous ses modèles de roues, de Trot’Vit, de Trottinettes, pleines ou à rayons, sur ces engins hybrides.
Au tarif de ce même catalogue nous pouvons constater que si un vélo (en bois, n°4) était affiché à 86 Francs, une auto à pédales (sport 24) l’était à 175 Francs, alors que la moto-torpille n°6, la plus élaborée, n’était vendue que 60 Francs. Ces jouets bas de gamme, destinés à être diffusés pendant de longues périodes, à de nombreux exemplaires, n’ont jamais réellement attiré les collectionneurs, ceux-ci jetant plutôt leur dévolu sur les autos à pédales. Quelques Moto-Torpilles sont toujours proposées à la vente, selon le modèle et selon l’état nous n’en avons encore jamais vu crever le plafond de 200 Euros, la moyenne se situant plutôt dans une fourchette de 100 à 150 Euros. Mais fuyons vite cette horrible constatation mercantile pour ne retenir QUE l’originalité de ce jouet mécanique du début du 20ème siècle, fabriqué et vendu jusqu’aux années 60/70.
GROS PLAN SUR…LES AUTOS A PÉDALES DU MARKETING ! – N° I –
Aujourd’hui, Jeudi 10 Mai… Et mon dernier billet date du 17 Mars dernier ? Rassurez-vous, je n’ai pas abandonné mes petites, j’ai seulement prêté une attention particulière à ce nouveau phénomène de société en ce début du 20 Siècle, LE MARKETING ! Mais LE Marketing, celui qui permettait quelques fois au Papa acquéreur d’une voiture neuve de grande marque de se voir offrir en cadeau une auto à pédales de la même marque.
Quelle idée géniale ! Mais de qui ? Qui l’a mise en application cette idée ? Qui l’a développée ?
Vaste question qui autorise bien 2 mois d’études approfondies.
L’industrie Américaine s’est lancée très tôt sur cette voie, avec Henri Ford et son modèle « T », aussitôt suivit par… Tous les autres.
En France, le grand communicant de l’époque, aujourd’hui reconnu, c’était André Citroën, mais Louis Renault ne s’en était pas laissé compter ? Alors ? Que dire d’Ettore Bugatti ?
Nous savons que Citroën avait acheté des Milliers de Citroënnettes à la Société Paulin RATIER à Montrouge (92) et à Figeac (46). Mais A.G. (A.GARNIER à Paris 13e) produisit dés 1929 les C6 à moteur électrique.
Je joins sous ce texte la photo de la première facture émise par Paulin Ratier à Monsieur André Citroën en personne, datée du 14 Novembre 1924, étant précisé que le destinataire est le « Service Jouets », pour la livraison des 5 premières Citroënettes (n° 1 à n° 5) au prix unitaire de 400 F. Nous pouvons constater sur cet intéressant document que, si le coût de la livraison s’élevait « à l’unité à 30 F., les pompes à air ne seraient facturées q’ultérieurement, avec les trousses à outils ». La commande ayant été émise le 26 Juin 1924, plus de 4 mois auront donc été nécessaires à la fabrication des 5 autos.
Nous savons également que A.G. avait, au début des années 20, les faveurs de Renault pour fabriquer entre autres les superbes KZ à carrosserie Weyman, en conduite intérieure à quatre portes et deux places en tandem, de vraies merveilles ! Équipées de phares électriques, klaxon, pare-chocs et pneus gonflables, ces jouets restent encore aujourd’hui parmi les plus aboutis de l’histoire de l’automobile à pédales. Je ne possède pas hélas de photo de ce modèle.
Nous savons enfin que Devillaine a commercialisé des auto à pédales au losange, dédiées à Renault, à partir de 1929 sous la marque DEVISIX, quand A.G. débutait la fabrication des « Incroyables » Citroënnettes C6 électriques. Petits bijoux de réalisme, écolo avant l’heure. Avec la très belle DEVISIX NN ou encore le modèle R pour Renault, Devisix sortait aussi le modèle B pour Bugatti. Si les R1 et B1 étaient fabriquées en tôle émaillée, sans accessoire, les modèles R2 et B2 recevaient déjà l’éclairage électrique à l’avant, un frein et un tableau de bord et toujours des pneus pleins en 250X17. Les modèles R3 et B3 étaient équipés en plus d’une plaque avec éclairage arrière, de pare-chocs double tube avant et arrière, et de pneus pleins 250X27. Pour les R4 et B4 c’était LE Grand Luxe ! Elles recevaient en plus un pare-brise, des rayons vissés et des pneus gonflables 250X40, le top du top !
Mais le Summum, le nec plus ultra, le chic du chic, la sportive des sportives, reste bien sûr la BUGATTI Baby type 52. Quelle allure ! Monsieur Ettore en aurait offert quelques-unes à ses bon clients ? Il est certain qu’à l’origine c’est un modèle réduit de la type 35, à moteur thermique 1 cylindre, qu’il fit fabriquer dans ses ateliers en 1927, pour les 5 ans de son deuxième fils Roland. C’est ensuite un modèle 52 à moteur électrique qui fut élaboré à la demande de nombreux clients. D’une longueur de 1,80m son capot détachable, sous lequel se logeait la batterie, comportait 16 louvres. Le moteur électrique de 12 V. fabriqué spécialement pour cette auto par « Paris-Rhône » était situé à l’arrière. C’est à la fin de l’année 1927 que la « Baby 52 » fut rallongée pour atteindre sa longueur définitive de 1,91m , avec un capot comptant désormais 19 à 22 louvres (selon la bonne volonté du carrossier). La belle pouvait ainsi se donner à des utilisateurs de plus grandes tailles.
Construite sur un châssis métallique en U les 2 longerons se réunissaient à leurs extrémités à l’aide de nombreux rivets, le plancher s’insérait en sandwich avec la carrosserie. Le siège et le capot restaient démontables. Équipé d’une direction à vis sans fin, ce bolide était monté sur quatre roues à bâtons et à tambours, en fonte d’Alpax, au plus pur style Bugatti. Il utilisait des pneus à talon Dunlop Cord « Juvenil » aux dimensions bien connues des collectionneurs d’Euréka : 350 X 55. Un grand levier situé à l’extérieur de la carrosserie actionnait les freins à câbles tandis que de très chics sangles en cuir maintenaient la roue de secours et le capot. Une réelle beauté ! ! ! Son succès mondial incontestable lui vaut aujourd’hui une cote très élevée et de nombreuses copies, alors… gare aux contrefaçons ! ! ! Même les numéros peuvent être falsifiés.
Je ne résiste pas à l’envie, pour clore ce billet, de vous proposer quelques photos d’un type 35 « baby électrique » construite à quelques exemplaires en Angleterre par un ancien employé de Molsheim, et 3 clichés d’une vraie « 37 », en ÉTAT D’ORIGINE, propriété d’un couple de passionnés qui parviennent à faire résonner en toutes saisons, et avec le plus grand respect, les entrailles de leur exceptionnelle machine tout en lui prodiguant avec amour des soins presque quotidiens. Un grand BRAVO à vous deux, Bénédicte et Sébastien.
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