Un vaste sujet qui ne manque pas de complexité… les Pistolets Euréka.
On peut noter que dans ses écrits Euréka n’a jamais cité le mot revolver bien que le modèle « Pistolet Américain » ait plutôt l’allure d’un des bons vieux Colt de Samuel.
Si aujourd’hui nous faisons la différence entre les deux types d’armes ce n’était pas toujours le cas au début du siècle dernier.
Le mot revolver est né avec l’application du barillet tournant à chambres multiples, (du latin revolvare, en anglais to revolve, qui signifie tourner) alors que le pistolet dispose d’une unique chambre fixée au canon.
Comme tous ces jouets de poing ne tiraient qu’une seule flèche, ou qu’un unique plomb, Euréka n’a donc fabriqué que des Pistolets.
L’impossibilité de relever leur numérotation dans le temps complique leur classification,
ils étaient répertoriés par des numéros qui ne correspondaient qu’au catalogue du moment.
Le catalogue suivant reprenait à partir du numéro 1 pour d’autres modèles ou pour d’autres configurations (cible en carton, nombres de flèches, ceinturon) faute de nouveauté.
J’ai donc choisi la simplicité en me basant sur les photos des catalogues pour définir chronologiquement tous ces pistolets.
D’après les documents en ma possession, les premiers modèles à air comprimé dits « à plombs » auraient été proposés en 1883 et les modèles « à flèches » en 1890.
Un magnifique catalogue antérieur à 1900 présentait toutes « Les Inventions Nouvelles », les premières pages étant réservées aux jouets, en impressions chromolithographiques.
Suivait un autre document important après 1910, et ensuite jusqu’à la deuxième Guerre mondiale, tous les 2 ou 3 ans Euréka éditait des petits fascicules, le premier pour une voiture à pédales en 1922.
Après 1945, la reprise fut longue et difficile et les catalogues devinrent de plus en plus rares, à un rythme plus espacé, le dernier avant l’époque Nordy ne propose plus de voitures à pédales, seulement quelques jouets/armes qui ne faisaient plus recette mais par contre on y trouve des jouets en bois pour jeunes enfants.
Mais revenons à nos pistolets, ceux de la première période étaient construits à la manière de vraies armes, d’une qualité exceptionnelle tant par les matériaux que par la façon.
On trouvait en effet du métal lourd, des vis en laiton, des plaquettes travaillées en « ivoirine », et une finition nickelée, souvent présentés comme un bijou dans un coffret chatoyant recouvert d’une texture imitation « reptile ».
Les premier pistolets à air comprimé étaient « Scolaire », « De Salon » et « Excelsior ».
La gamme débuta, pour les pistolets à flèches, par les modèles « Fontes » émail noir, suivit du Nickel, ensuite « Crosse noyer », l’ « Élégant », le « Riche », l’ « Américain », l’ « Ivoirine », le « Browning fonte » et l’ « Automatique ».
Le pistolet en tôle apparaissait après 1910 avec l’usine de Pont-Saint-Pierre (27), en ferblanterie emboutie beaucoup moins noble, sous les appellations « Pistolet Métal » et « Sélect », rapidement suivit du « Browning », (à ne pas confondre avec le « Browning Fonte »).
On recherchait déjà l’abaissement des coûts de production pour augmenter les volumes.
Peu de nouveaux modèles leur succédèrent, après 1920 ils ne furent hélas que des pièces embouties (en matière plastique pour les derniers) qui signèrent la fin des beaux pistolets Euréka.
PISTOLET A AIR COMPRIMÉ
Scolaire
PISTOLETS A FLÈCHES
Fonte
« Crosse Noyer »
Élégant
Américain
<Ivoirine
Browning Fonte
Métal
Select
JOUET Automatique (je recherche ce modèle absent de son présentoir))
Browning (métal)
Bois
Automatic (en matière plastique)
© Toute reproduction faite sans le consentement de l’auteur est illicite.
© Reproduction without the consent of the author is illegal.